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PARIS 9e - Café Carmen

Viens chez Bizet danser avec Carmen

19e siècle - Deuxième moitié



Dans ce quartier de la Nouvelle Athènes, les hôtels particuliers sont parfois très particuliers. L'hôtel Halévy n'échappe pas à la règle, il en a vu de toutes les couleurs et de tous les genres.  
Pourquoi Halévy, parce que 3 générations s'y succédèrent et que Georges Bizet un enfant du quartier épousa une Halévy, grande famille juive qui eut un rang important dans la société de l'époque. 
Dans la famille Halévy, (au départ c'est Lévy leur patronyme changé en Halévy en 1807) il y a le père, Léon, membre de l'Institut et secrétaire de l'Académie des Beaux-Arts, il y a le fils, Ludovic, librettiste de pas mal d'opérettes d'Offenbach et de Bizet, entre autre du livret de Carmen, marié à une descendante  d'une grande famille industrielle les Breguet, les deux petis-fils du fils, chacun avec une épouse, le frère, Jacques, professeur d'harmonie au Conservatoire dont Bizet suivra les cours, la femme du frère, Léonie, sculptrice réputée et grande collectionneuse mais aussi mondaine et leur fille  Geneviève, qui épousera  Georges Bizet.


Geneviève Halévy et son mari Georges Bizet

Vous avez suivi ? Pas simple mais on s'y retrouve dans ce jeu de famille.
La famille Halévy ne fut que locataire de l'hôtel, le proprio est un certain mais très connu ornemaniste, pour faire plus simple sculpteur d'ornements de meubles, Michel-Victor Cruchet.
Tout ce beau monde vécu sa vie dans le bel hôtel. Les Bizet ne firent qu'un passage de 2 ans dans un petit appartement. Georges y créa Carmen qui fut achevé plus tard à Bougival. 
A la mort de Bizet, et avant de devenir Madame Strauss, Geneviève revient vivre au 22 rue de Douai et recevra dans son salon très courru tout ce qui se fait comme célébrités à Paris. On pouvait y croiser Manet, Moreau, Degas, Maupassant… Elle sera aussi un des modèle de Proust. 
Plus tard, ll vivra une deuxième vie en maison close mais bordel chic ou quelques grands s'y rencontreront en douce pour s'encanailler loin de leurs origines.

21e siècle, un soirée  chez Carmen.
C'est l'équipe de chez Moune et du Baron qui a reprit les manettes pour en faire un haut lieu de la nuit parisienne. Le décor est revu est corrigé  mais l'esprit du lieu est toujours là avec ses hauts plafonds, ses stucs, ses boiseries et ses colonnades sublimes sans oublier les faux tableaux de maîtres.

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Carmen occupe le rez-de-chaussée et le sous-sol de l'hôtel dans une succession de salons aux fauteuils et  petites tables délicieusement roccocos, d'épaisses tentures pour cacher la nuit, au sol une moquette aussi douce aux pieds qu'une prairie au printemps mais point de lits profonds comme des tombeaux, un exemplaire très curieux et une immense cage pour enfermer les insoumises ou les amoureux.

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Et puis la lumière tamisée pour rendre les femmes plus belles dans une ambiance feutrée.
Souvent des concerts  et des performances et un super piano pour des karaokés en live.
C'est magique, c'est féérique et l'on voudrait que la nuit soit sans fin.
Venons en à ce que l'on peut déguster dans de beaux verres, moi les cocktails c'est ma passion mais là j'ai été un peu déroutée, surprise mais pas vraiment emballée. Des associations parfois à la limite.
Mais bof faut essayer sinon une bière peut faire l'affaire.
L'ambiance on s'en doute et loin d'un bouge et le dress-code va avec ! A faire de préférence un soir en semaine, de toute manière moi le samedi soir je m'interdis de sortir.
 
Café Carmen, 22, rue Douai, 75009 Paris - Tél. 01 45 26 08 02



11/04/2016
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